Modification de la réglementation sismique pour les sites SEVESO (03/03/2018)
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25 juin 2020Sur certains lieux de travail, la présence de gaz, vapeurs ou poussières combustibles peut entrainer la formation d’atmosphères explosives (ATEX). L’apport d’une source d’inflammation dans ces atmosphères peut entrainer des conséquences dévastatrices pour les installations et le personnel. Afin d’éviter tout sinistre, il est primordial de maitriser le risque ATEX.
La formation d’une atmosphère explosive résulte d’un mélange d’air et de substances combustibles en suspension dans des conditions de concentration situées dans le domaine d’explosivité. Le domaine d’explosivité est situé entre les Limites Inférieures et Supérieures d’Explosivité (LIE & LSE) d’un mélange. Ces limites sont définies par rapport aux proportions d’air et de substances combustibles d’un mélange, elle varie en fonction des combustibles.
Une étape primordiale de la prévention des risques est la délimitation et le marquage des zones ATEX. Ce zonage est signalisé par le pictogramme ATEX. Les zones ATEX sont classées dans des groupes définis selon le type de zone ATEX ainsi que la probabilité de présence d’atmosphère ATEX. La définition des zones ATEX est définie conformément aux normes EN 60079-0, EN 60079-10.1, EN 60079-10.2, EN 60079-20-1 et EN 60079-20-1.
La probabilité dépend de la fréquence de la présence d’une atmosphère ATEX (permanent, occasionnel, accidentel). Le type de combustible entre en compte dans le marquage afin de différencier les zones gaz et vapeurs des zones poussières. Une formation du personnel susceptible d’accéder aux zones ATEX est donc essentiel pour assurer la sécurité du site et des travailleurs.
Ce marquage permet avant tout au personnel de pouvoir identifier et évaluer les risques mais est aussi important pour le choix du matériel adéquat à utiliser dans ces zones. Tout matériel possède un marquage réglementaire spécifique directement lié au marquage des zones. Le personnel doit s’assurer que ses EPI et son instrumentation sont conformes à la classe ATEX de la zone de travail.
En plus des mesures organisationnelles, des dispositions de protections doivent être appliquées. Un confinement ou une évacuation des substances combustibles permet d’éviter la formation d’une zone ATEX et évite le risque d’explosion en évitant le mélange. La configuration des locaux et du process permet de retirer réduire le risque à la source.
Aucune source d’énergie ne doit être présente dans une zone ATEX, une vérification périodique de l’entretiens des équipements est nécessaire dans ces zones. Il faut éviter tout apport de point chaud dans les zones ATEX, dans le cas de nécessités absolues, un détecteur de gaz calibré sur les LIE et LSE propres à la zone doit être à proximité immédiate de l’opérateur.
Le retour d’expérience récent rappelle que les zones ATEX représentent un risque majeur pour les industries. L’explosion survenue le 17 février 2018 sur le site de SAIPOL à Dieppe en est un exemple. La sensibilisation du personnel est capitale afin de d’éviter tout sinistre. Des dispositions tant individuelles que collectives sont à mettre en œuvre afin d’adopter une attitude adéquate au risque.
Conformément à l’article R.4227-52 du code du travail, le chef d’établissement établit et met à jour un document relatif à la protection contre les explosions (DRPCE) qui est intégré au document unique.